lundi 28 mars 2011

(Chiang Mai)

S a w a t D e e K h a ! :) Voici que je vous reviens, apres un petit temps de negligence dans mon engagement, je l'avoue! Voila maintenant un brin de plus que trois semaines que j'ai quitte' le Nord-Est du pays et ses terres plates et "rizeuses"... Terres plates, mais non pour le moins grandioses et belles... Goodbye, Isan... Dans la lumiere de 16hoo, vraiment, quelque chose se passait dans le paysage, dans la facon dont sa beaute' nous arrivait droit dans l'oeil.. Meme si mon passage y fut relativement court pour l'immensite' de cette region, je crois que j'en ai ete charmee; par son humanite', par sa surprenante beaute' (particulierement entre Nakhon Phanom et Loei, quand on roule en frontiere avec le Laos aieaieaie que c'est du beau.. ). L'experience y fut tout a fait unique et differente de toute autre partie de la Thailande ou j'ai pose' mes bottes, non seulement la region est tres peu -pour ne pas dire "pas"!- frequentee par les touristes, du coup on ne sent pas la fatigue de la population a ce niveau, mais l'Isan a egalement ses propres traits, surtout dans l'alimentation et l'attitude de ses habitants, qui la rendent singuliere. Apres le coup de coeur que s'est revele' etre le petit village de Kham Pia, suit de pres en favoritisme la mini-ville de Sangkhom, petit coin de terre sainte qui fait face a la riviere Mekong. Le vent y est doux, tout circule librement dans une tranquillite' qui apaise. De mon petit bungalow, je n'avais quelques pas a faire pour rejoindre le cours de l'eau.. Et puis, c'est particulier, car sur l'autre rive, on se retrouve dans un autre pays. Au Laos. Oui, le Mekong de tout son long fait office de separation entre Laos Et Thailande. C'est etrange comme sensation.. Comme quoi l'homme aura mis sa betise sur le dos d'une riviere.. J'ai les pieds dans un pays, mais j'ai le regard qui de loin en admire un autre, en meme temps. Durant la semaine qui a suivi Sangkhom, j'ai dormi dans cinq lits differents, ce fut trop, beaucoup trop.. La tortue Fanoche a accumule' de la fatigue sans s'en apercevoir et certains jours ont ete plus eprouvants, car au manque d'energie s'est aussi mele' la necessite' de faire des choix (la realite' un peu frustrante d'avoir une date de retour fixe..) alors qu'elle voyait la date de retour approcher a grands pas. Il faut dire aussi qu'a la suite d'un passage tout en amicalite' et en hospitalite' a travers l'Isan, le face-a-face avec la realite' de "ville" et le retour sur les sentiers battus negligent un peu dans la dose quotidienne de sourires. A la suite de quelques episodes d'humeur-qui-deraille, Fanoche a repris son sang-froid. Pas besoin de tout voir, n'est-ce-pas? Et il est clair que ce n'est pas la quantite' d'endroits, mais la qualite' du temps passe' a profiter d'un milieu qui fait toute la difference. C'est donc en paix avec mon choix que j'ai partage' mes deux dernieres semaines entre Mae Salong, a l'extreme Nord du pays, et Chiang Mai, la destination-dessert (et dernier saut dans le chaos!). Mae Salong... A flan de montagne. Ou plutot SUR la montagne... Sur une crete parmi tant d'autres cretes..! La route pour parvenir a cet endroit paisible: spec-ta-cu-laire. Et la, vivement le repos! Vivement la marche! Le village est entoure' de plantations de the' et a un gout de Chine: des lanternes rouge gisent suspendues sous les toits. Oh oui du the j'en ai bu durant ces quatre jours, et ca m'a meme coute' une belle nuit blanche. :) J'ai grimpe' a deux reprises l'escalier qui mene au temple qui surplombe le village, la vue des alentours y est magnifique. Et au petit matin, un marche' prenait place tout pres de ou je logeais, et des habitants des tribus montagnardes environnantes (en tenue traditionnelle!) y venaient pour leur emplettes ou au contraire pour vendre les produits de leur plantation. Finalement.. Je me retrouve a Chiang Mai, deuxieme plus grande ville apres Bangkok, les dodos sont compte's avant que je prenne l'avion de retour en notre belle terre-de-neige! Je loge dans la "Vieille ville" de Chiang Mai, la ou se trouve le ghetto des backpackers.. Ce coin de la ville est celui ou abonde les temples, les minces rues de pave's, les petits marche's de jour comme de nuit.. Aujourd'hui, c'est le reveillon du Nouvel An Thai ou Songkhran Festival! C'est completement fou! Les celebrations prennent forme en une grande bataille de fusil-a-eau, de chaudieres balancees par-dessus les vehicules.. Je revenais tout juste d'un apres-midi d'emplettes tout a l'heure, et je devais tordre ma robe qui se faisait pesante sur moi hihi! L'ambiance est tout a fait chouette et cette guerre d'eau est la bienvenue, car on entre dans les semaines les plus chaudes de l'annee!! Sur ce, je ne pense pas reecrire ici avant le retour a la maison, c'est le 15 avril que je rentre au fait.. C'est avec un grand sourire au coeur que je repars, comme je suis arrivee, et j'aime bien me dire qu'un voyage ne se termine jamais vraiment, car tout n'est pas defini et il y aura toujours une sorte de melodie qui suivra son cours a l'interieur de soi... Au fond, un voyage, c'est un peu comme une riviere.. et comme la vie elle-meme!:) A mon retour je publierai un dernier article et je completerai avec des photos !(le logiciel ici est en thai et je ne sais pas m'en servir!) Un bon vent de paix, mes amis, et... merci..! x

3 commentaires:

  1. Salut salut! ::p tes petits articles nous manquaient :) Ici c'est maintenant la terre du printemps(en tous cas à Montréal) car il n'y a plus de neige! Quand je suis allée voir la conférence sur la Thailande, ils parlaient de cette fameuse guerre d'eau. Il me semble qu'il y avait une signification la-dessous mais j'ai oublié.. :P
    Bon retour fanny, tu viendras faire un tour chez nous!

    Audrey
    xxx

    RépondreSupprimer
  2. Belle Fanny,
    Comme tu l'écris si bien, voilà ce qui fait aussi la très grande richesse des voyages: "j'aime bien me dire qu'un voyage ne se termine jamais vraiment, car tout n'est pas defini et il y aura toujours une sorte de melodie qui suivra son cours a l'interieur de soi... "
    Bon retour chez toi.

    RépondreSupprimer
  3. Salut ma Belle Fanny,
    Comme je suis heureuse de te lire et comme je suis émue de tes réflexions si belles et si vraies. Ces 3 mois m'ont permis de découvrir une Fanoche que je ne connaissais pas...il aura fallut que tu sois sur un autre continent pour pouvoir connaître un peu mieux cette belle et sereine jeune femme que tu es. Je ne te dirai jamais assez merci! Tes réflexions sont tellement empreintes de sérénités et, en ce sens, elles m'ont beaucoup rejointes.
    Je t'embrasse et j'ai bien hâte de te revoir et de voir toutes ces belles images que tu vas rapporter avec toi
    Bisous
    Josée

    RépondreSupprimer